Les relations entre Samuel Eto’o, président de la Fécafoot, et Geremi Njitap, président du Synafoc, sont plus que tendues. Le retrait de l’agrément du syndicat par la fédération, qualifié de « musellement » par Njitap, est le dernier acte d’une rivalité qui s’est intensifiée depuis l’élection d’Eto’o.

L’origine de leurs différends remonte à la rumeur d’un éventuel soutien gouvernemental à Njitap pour prendre la tête d’un comité de normalisation à la Fécafoot. Perçu comme un leader intègre et capable, Njitap représente une alternative crédible à Eto’o, dont le mandat est marqué par des controverses. Cette perspective serait inacceptable pour le camp Eto’o, qui y voit une menace à son autorité.

La Fécafoot justifie le retrait de l’agrément par des raisons institutionnelles, invoquant une interdiction de la FIFA. Cependant, certains observateurs y voient une tentative d’éliminer un acteur influent et de renforcer le contrôle sur les instances représentatives des joueurs. Cette stratégie semble s’accélérer avec l’intégration d’un proche d’Eto’o à la tête d’un autre syndicat.

Le Synafoc, soutenu par la Fifpro, ne compte pas se laisser faire. Il dénonce une tentative d’étouffer la défense des droits des footballeurs camerounais et entend saisir les instances compétentes. Le ton est ferme et le conflit dépasse désormais le cadre de la Fécafoot, avec des enjeux importants pour l’avenir du football camerounais.